LES AVENTURES DE CYRIL
9 épisode - décembre 2004
Il est huit heures du matin. J’ouvre un oeil, je tente le second. Les croissants ou la fessée… Fatigué, je décide le martinet. Après tout, la boulangère a le droit aussi de fêter mon retour.
Samedi matin, je suis au chaud, bien tranquille sous la couette. À côté de moi Chiffon me regarde avec amour, et sur mon cou, le petit souffle apaisé de mon maître qui dort encore, sans doute fatigué de la fessée qu’il m’a donnée hier avant de se coucher. J’avoue que celle-ci était bien méritée et même si mes petites fesses ressentent encore les souvenirs du martinet, je lui demanderai encore ce soir de l’utiliser. Oui vous avez bien lu, moi qui redoute à chaque fois ses punitions, je souhaite sa sévérité. Pendant que Chiffon commence à me lécher le nez pour me faire comprendre qu’il est temps de préparer ses croquettes et celles de notre maître, je vais vous expliquer tout cela et vous verrez que vous partagerez cet avis avec moi.
Pendant que Didier (c’est mon maître) prenait son dessert sous le regard de Chiffon et du poisson rouge, il me glissa à l’oreille « demain soir nous allons au repas de Clef ». Je ne répliquais pas le laissant terminer son plaisir et j’avoue aussi le mien. Tout en remontant mon pantalon (vous avez compris qui était le gâteau) je lui répliquai que l’autre soir dans un bar, j’avais entendu des rumeurs sur l’association.

« Des rumeurs ? »
« Oui, le Clef à des soucis, il va arrêter, changer de nom, … »
« Je sais. Des mecs qui ne savent rien pour montrer qu’ils savent tout et qu’ils sont intelligents colportent des âneries que d’autres comprenant qu’ils sont idiots, leur donne. »
« Il n’y a pas de fumée sans feu ! »
« Une rumeur part d’un problème, évidemment ! mais celui qui transmet le déforme souvent pour nuire, puis les autres ruminent, n’ayant rien d’autres à faire, amplifient, voire inventent et, en fonction de leur degré de cervelle, il en sort ce que l’on appelle une rumeur. »
« Ah. » Je sentais dans sa voix une légère colère au point que je sentais quelques picotements. Ceux-ci confirmés par le regard de Chiffon sur mes fesses.
« Je vais te donner un exemple : L’autre soir je rencontre Maxime qui me dit que Marcel aurait entendu dire que tu baisais avec Thierry et que tu te serais plaint de moi parce que notre martinet n’avait plus de lanières à force de servir … »
« Mais c’est faux ! »
« Tu n’as rien fait avec Thierry ? »
« Euh…si…mais je te l’avais dit et tu m’as déjà puni pour cela. »
« Exact ! Et Thierry a voulu une nouvelle fois utiliser ton petit cul…
« Et j’ai refusé ! »
« Exact ! il a donc été raconté un mensonge à Marcel qui m’en veut de t’avoir repris à lui (voir Cyril aux quinze ans de Clef) … »
« Justement je l’ai plaqué parce qu’il ne me corrigeait jamais… »
« Exact ! et comme on est fâché, il a trouvé ce pauvre Maxime qui est encore à se demander qui à inventer l’eau froide pour répéter à tout le monde cette fausse information qui se nomme une rumeur. »
« Donc on va à la nuit du Clef… »
« Exact ! mais pour que tu sois entièrement convaincu qu’une rumeur est souvent fausse, nous allons vérifier ensemble l’état de notre martinet… »


Nous sommes assis, mon maître et moi parmi les cent cinquante personnes venues participer au repas. L’obscurité et une vingtaine de serveurs habillés en bagnard entrent au pas et font le tour des tables. Certains sont habillés en militaires, il y a aussi un facteur et un jockey. Nous mangeons l’entrée, puis un joli garçon entreprend un strip-tease devant nous, pendant ce temps en raison de la chaleur, nos serveurs ont retiré leurs vestes nous montrant ainsi de jolis torses. Nos deux danseurs, héros des films TPLF nous entraînent dans une danse endiablée de deux marins amoureux.
Le striptease revient pour cette fois ci dévoiler ces parties intimes. Les applaudissements confirment que ce que nous admirons est superbe et qu’il n’y a pas que sa prestation qui est bien montée. Un tirage au sort amène un heureux participant à se faire fesser cul nu par ce superbe garçon.
Encore plus chauds, nos serveurs décident de continuer en slip leurs taches. Notre adorable Lionel arrive alors majestueusement habiller en Grognard Napoléonien et commence un ballet, c’est alors qu’un officier ennemi pénètre sur la scène et sortant l’épée de son fourreau attaque le pauvre soldat (pour les vicieux, il n’y a pas de jeu de mot : c’est une vraie épée). Tout en dansant le soldat gagne le combat et muni d’une cravache, il fouette les fesses dénudées de l’officier. Laissé seul à sa honte, l’officier chante sa détresse. Les spectateurs se lèvent et applaudissent ce superbe numéro de nos deux amis.
Mon maître a réussi à attraper un chat en peluche lancé par le Père noël rien que pour moi. Comment après ne pas l’aimer ? Le défilé de quatre serveurs comme rennes qui distribuent des cadeaux et des cotillons devant certainement le plus musclé des Pères noël.
Nous voilà maintenant dans la seconde partie de la nuit … la nuit du Clef. Une nouveauté : un coin studio ou on peut se faire prendre… en photo avec le père noël et avoir la photo tout de suite. Deux des acteurs du nouveau film se prêtent au jeu, puis d’autres les suivent. Je reçois une fessée du Président pour les rumeurs, puis une solide fessée de mon maître avec son épée en récompense (cette fois il y a un jeu de mot).


Et me voilà dans la position habituelle après une nuit de Clef : à poil sur le canapé, les fesses nues léchées par le chat qui de temps en temps les mordillent par jalousie lorsque Didier regardant le spectacle en souriant caresse la peluche.